vendredi 28 novembre 2014

Hécatombe d'abeilles.

Deux organisations apicoles ont lancé un appel inédit aux dons d'essaims pour aider les apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier.

Hécatombe d'abeilles dans les Pyrénées: appel inédit aux dons d'essaims

Appel inédit aux dons d'essaims d'abeilles pour aider des apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier
Appel inédit aux dons d'essaims d'abeilles pour aider des apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier 
Deux organisations apicoles ont lancé un appel inédit aux dons d'essaims pour aider les apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées Orientales touchés par une hécatombe exceptionnelle l'hiver dernier.«Puisque l’État est déficient sur le sujet, on lance une opération de solidarité pour que nos collègues puissent reconstituer leurs colonies», a annoncé mercredi à l'AFP Alain David, coordinateur de la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP).
Cette opération va être menée conjointement par la FFAP, qui représente 150 à 200 apiculteurs professionnels, et la section apicole de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire très investi dans les sujets environnementaux.
«Dans l'urgence, il faut au moins qu'on puisse apporter un soutien et un effort de un à cinq essaims sera demandé à nos apiculteurs», a poursuivi Thierry Dolivet, de la Confédération paysanne, apiculteur dans la Creuse.
Quelque 150 essaims ont déjà été promis et ils seront livrés au début du printemps, selon la FFAP.
Les apiculteurs de ces deux départements ont connu l'hiver dernier une surmortalité importante dans leurs ruches.
Les services vétérinaires de l'Ariège ont lancé en février une mission pour évaluer un lien entre ces pertes et la désinsectisation du bétail dans le cadre de la lutte contre la fièvre catarrhale ovine (FCO).
Selon Alain David, les services de l’État «sont venus constater mais rien n'a été fait».
«Les bêtes qui vont dans les estives (veaux, moutons, vaches...) sont traitées avec des produits anti-parasitaires qu'on retrouve dans les déjections et qui polluent l'environnement. Et c'est cela qui pourrait être la cause de cette surmortalité importante», explique-t-il.
Contacté par l'AFP, le ministère de l'Agriculture n'a pas réagi dans l'immédiat.
La France et l'Europe sont en déficit d'abeilles en raison d'une surmortalité multifactorielle des colonies, liée à une dégradation de leur environnement et des pesticides, jugés par les apiculteurs comme une des causes majeures de leur disparition.
Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage des trois pesticides néonicotinïdes jugés responsables en partie de cette situation.
Cette mesure est jugée insuffisante pour les apiculteurs, qui réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules alors qu'en 2013 la production de miel en France a été inférieure à 15.000 tonnes, soit moitié moins qu'en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent.
Planète

samedi 15 novembre 2014

En France : on se fout pas mal de la nature.

La résistance à SIVENS Sivens, tauromachie, chasse à courre : la France est le pays européen le plus naturophobe



Notre ami Armand Farrachi analyse et décrypte la préoccupante partialité de l'état suite au drame de SIVENS ...

Deux poids, deux mesures, voilà la devise que les gouvernements de notre république marchande, de droite ou de gauche, devraient faire graver aux frontons des palais de Justice.
La zone humide de Sivens a été dévastée pour un barrage censé augmenter encore les surfaces en maïs, et donc l’usage des pesticides, l’élevage "hors sol" et l’agriculture industrielle, au profit d'une vingtaine d'exploitants, sans égards pour la "biodiversité", les ressources naturelles et la santé publique.
Qui a pris l‘initiative de ce saccage ? Les "djihadistes verts", comme les appelle la FNSEA, ou un Conseil général tout dévoué à l'agriculture intensive ?
Un jeune homme a été tué en manifestant contre ce barrage. Ses camarades en colère ont certes jeté des cocktails Molotov et cassé des vitrines, témoignant ainsi que tous les Français ne sont pas anesthésiés. Mais qui est dénoncé pour sa violence et pour son "extrémisme" ?
Qui sont les casseurs ? Ceux qui détruisent la nature, ceux qui tuent, ou ceux qui protestent contre ces agressions ? La grenade mortelle n'est pas même appelée "bavure". Le coup de pied dans la vitrine est appelé "violence". Deux poids, deux mesures.
Des pratiques inhumaines et violentes
Un industriel construit actuellement une "ferme" pour incarcérer 1.000 vaches dans la Somme, quitte à polluer toute la région avec le lisier. Qui le jugera pour ce saccage prémédité ?  En revanche, contre les opposants qui ont dévissé des boulons de cette "ferme", on vient de requérir quatre mois de prison. Deux poids, deux mesures.
Les militants pacifistes qui avaient manifesté leur opposition à une chasse à courre en forêt de Rambouillet, (celle où Gérard Larcher, président du Sénat, va trouver ses menus plaisirs de tueur de cerfs) ont été condamnés pour "violence" suite à une mise en examen par une juge d’instruction ouvertement pro-chasse du tribunal de Versailles.
Des témoins portent plainte actuellement contre ce même équipage de Bonnelles-Rambouillet, qui, ce 25 octobre, a poursuivi un cerf jusque dans l'étang communal de Saint-Léger-en-Yvelines pour le noyer sous les yeux des enfants, au mépris de toute législation et de toute décence. Les plaignants sont aussitôt menacés physiquement par les contrevenants. Qui sont les violents ?
Mais qui serait prêt à parier que le tribunal de Versailles se montrera aussi sévère avec les chasseurs qu’avec leurs adversaires, et qu’il n’y aura pas, là encore, deux poids et deux mesures ?
Les militants anti-corrida ont été condamnés ce 13 octobre par le tribunal de Dax à 3.000 € d’amende chacun pour avoir manifesté, certes sans autorisation, leur opposition à la torture tauromachique à Rion-les-Landes. En revanche les exactions physiques exercées par des aficionados qui avaient violemment agressé, frappé et blessé les mêmes militants non-violents à Rodhilan (huit blessés), après avoir tous été identifiés au terme de trois ans d’enquête, peuvent dormir tranquilles : leur agression en bande organisée n’a toujours pas été jugée. Deux poids, deux mesures.
Les lobbys, plus puissants que les citoyens
La loi, qui, dans une république, est censée défendre l'intérêt général et le bien public est donc devenue l'instrument d'une classe, d'une caste, d'intérêts privés, de la violence productiviste. Elle a rétabli le délit d'opinion. Elle rendra coup pour coup. L’opposition à la chasse à courre gagne-t-elle du terrain ? À la demande du lobby chasse, un décret "d’obstruction à la chasse" criminalise aussitôt les opposants.
L’idée d’un jour sans viande dans les cantines fait-elle son chemin ? À la demande du lobby de la viande, un décret rend les produits d'origine animale obligatoires à tous les repas dans la restauration collective.
On conteste la corrida ? À la demande du lobby taurin, les manifestations sont interdites près des arènes et on classe la torture tauromachique au patrimoine immatériel.
Dénonce-t-on le gavage des canards ? À la demande de l'Institut technique de l'Aviculture, soutenu par l'INRA, le repas gastronomique français est classé au patrimoine mondial.
Les loups reviennent-ils sur leurs territoires ? À la demande de "la filière ovine" et du lobby cynégétique, la chasse au loup en battue est ouverte, au mépris de la protection dont bénéficie en principe cette espèce menacée.
La France, le pays le plus naturophobe de l'Europe
Et que ne dirait-on pas dans le domaine de l'énergie, de la santé, du travail et de tant d'autres ?
La principale fonction de la classe politique, comme elle s’appelle elle-même, est claire : obéir aux lobbies extrémistes. La France est assurément le pays les plus anti-écologiste, le plus naturophobe, le plus ennemi des animaux de toute l’Europe.
Les militants écologistes luttent chez nous sur le front le plus dur, contre les groupes de pression les plus puissants, les plus violents. Les décisions judiciaires partisanes qui établissent un crime de lèse-productivisme, aussi bien que la sémantique utilisée dans la presse, invitent à s'interroger non seulement sur la notion de Justice mais aussi sur celle de Droit, et donc sur "l'État de Droit", qui n’est plus alors que la raison du plus fort, qu’on appelle aussi "loi de la jungle".
Pour faire la différence entre la destruction de la nature et un bris de glace, il serait pourtant urgent que les citoyens utilisent eux aussi deux poids et deux mesures.


Armand Farrachi.

dimanche 2 novembre 2014

La Mutualité Sociale Agricole minimise les cancers des agriculteurs.

ETUDELes risques de cancers des agriculteurs varient en fonction du secteur dans lequel ils exercent, ce qui pourrait être lié aux pesticides...

Pesticides: Les agriculteurs risquent des cancers différents selon leur activité

La potentialité de développer un cancer de la prostate serait plus élevée chez les cultivateurs de tournesol ou de pommes de terre.
La potentialité de développer un cancer de la prostate serait plus élevée chez les cultivateurs de tournesol ou de pommes de terre
Selon des résultats de la récente enquête Agrican sur la santé en milieu agricole, les agriculteurs risquent des types de cancers différents selon leur secteur d'activité. Des risques liés à l'utilisation des pesticides.
La potentialité de développer un cancer du poumon est ainsi deux fois plus élevée chez les agriculteurs spécialisés dans la culture des pois fourragers, ainsi que dans la taille des arbres fruitiers ou la culture des légumes, a expliqué le chercheur Pierre Lebailly, coordinateur de l'étude Agrican, lors d'un colloque sur l'exposition professionnelle aux pesticides, organisé mardi et mercredi à Paris par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Bovins, tournesol et prostate En revanche, les éleveurs de bétail ou de chevaux pendant plus de 20 ans voient leur risque de cancer du poumon réduit. Pour le cancer de la prostate, ce sont les producteurs de bovin et les agriculteurs spécialisés dans le tournesol, le tabac, les fruits et les pommes de terre qui sont les plus exposés.
La prochaine étape de l'étude sera d'étudier les effets de pesticides spécifiques, pour tenter d'établir un lien plus direct entre cancers et utilisation de produits chimiques.
L'enquête Agrican porte depuis 2005 sur plus de 180.000 affiliés de la Mutualité sociale agricole (MSA). Elle vise à étudier l'impact de l'exposition des agriculteurs à des risques particuliers (pesticides, ultraviolets, virus animaux...), et notamment leurs risques de cancer. Ses premières conclusions, dévoilées en 2011, montraient toutefois que les agriculteurs avaient une plus grande espérance de vie que la population générale.
Des agriculteurs moins atteints par le cancer et avec une espérance de vie plus longue que le reste de la population: les bonnes nouvelles de l’étude Agrican n’ont pas  convaincu tout le monde. Cette enquête, menée par la Mutualité sociale agricole (MSA) sur 180.000 personnes depuis  2005, a conclu à un risque de décès par cancer inférieur de 27% chez les hommes et 19% chez les femmes du milieu agricole par rapport à la population générale. Les militants contre les pesticides dénoncent une «propagande» cachant une réalité bien moins réjouissante.
Pas de données sur l’incidence des cancers L’association Générations futures est montée au créneau pour souligner l’absence de données sur le nombre de cas de cancers dans la population agricole française: l’étude Agrican ne fournit pour l’instant que des données sur la mortalité par cancer, les résultats sur l’incidence devant être publiés en 2012. «La communication se veut rassurante mais occulte le fait que les agriculteurs sont plus fréquemment touchés par certains cancers que la population générale: cancers de la prostate, cancers des lèvres, des lymphomes, entre autres», déplore Générations futures.
Au cœur de la polémique, les pesticides et leurs effets contestés sur la santé. Générations Futures s’étonne de ne pas trouver de données sur le lien entre exposition aux pesticides et cancer dans l’étude Agrican. Si elle mentionne bien que «des arguments existent» sur le rôle des produits phyto-sanitaires «dans le développement de certains cancers (en particulier du sang et des ganglions), de troubles de la reproduction ou de maladies neurologiques», on n’y trouve aucune statistique sur la survenance d’un cancer liée à leur utilisation.
Un panel contesté D’autre part, Générations Futures note que seulement 48% de la cohorte masculine étudiée a déclaré manipuler des pesticides et s’interroge sur la représentativité de ce panel: «Cela nous semble sous-estimer gravement la réalité de l’exposition de la population agricole aux pesticides: pour rappel, l’agriculture biologique représente moins de 3% de la surface agricole française».
Cette étude «manque visiblement d'indépendance», selon François Veillerette, porte-parole de Générations futures. De son côté, Cap21, le parti de Corinne Lepage, pense qu’«il ne faut plus attendre pour prendre toutes les mesures de prévention et de réduction drastique de l’usage des produits phytosanitaires pour protéger les populations», notamment en mettant fin à la TVA réduite sur les pesticides (5,5%) «en contradiction flagrante avec les objectifs de réduction de leur usage fixés depuis 2000 et confirmés par le Grenelle de l'environnement et le plan Ecophyto 2018.»
Planète